La crise sanitaire a permis de mettre en placer de nouveaux modes d’accompagnement des personnes en situation de handicap dans les établissements VYV3 Pays de la Loire. Certaines pratiques pourraient perdurer pour assurer une plus grande proximité dans la prise en charge, comme l’explique cet article paru sur le site Pourquoi Docteur le 8 juillet.
« On est devenus des pros de la visio !« . Cyrille Pastre, directrice « handicap adulte » des établissements VYV3 Pays de la Loire, veut mettre à profit toutes les leçons tirées de la gestion de la crise sanitaire : « Il y a dans la capacité démontrée par nos équipes d’assurer une veille à distance quelque chose à retenir en matière d’accompagnement, on va faire un retour d’expérience pour voir ce que l’on garde ou pas« .
Pour ces établissements qui s’occupent de personnes handicapées ayant besoin d’un accompagnement quotidien, le confinement imposé à la mi-mars pour limiter l’ampleur de l’épidémie de Covid-19 a bouleversé les pratiques : « Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés confrontés à la nécessité de prendre en charge en permanence nos bénéficiaires qui nécessitent des soins quotidiens et d’assurer un suivi à domicile pour ceux qui sont en accueil de jour« , explique Cyrille Pastre. Pour ceux qui sont habituellement accueillis dans les établissements d’aide par le travail, les semaines de confinement se sont passées à domicile, leurs missions étant alors assurées par les moniteurs.
Une cellule de veille téléphonique
« Pour tous ceux qui étaient confinés à leur domicile, nous avons mis en place une cellule de veille téléphonique, il fallait qu’ils sachent qu’en cas de besoins nous pouvions être là pour les aider à gérer toute situation pouvant devenir critique« , souligne Cyrille Pastre. Certains des usagers souffrant de troubles du comportement, il a parfois fallu mettre en place un accompagnement plus rapproché. « Nous avons bénéficié de renforts avec des personnes du groupe qui n’avaient plus d’activité et qui sont venues donner un coup de main« , précise la directrice.
L’heure du déconfinement a été celle de la reprise des activités et du retour des familles. Avec la nécessité de mettre en œuvre les gestes barrière et l’ ensemble des mesures de protection. « Il a fallu assimiler tous les protocoles et nous avons été aidés par un organisme de la mutualité qui a analysé tous les textes pour nous indiquer le mode d’emploi à suivre« , raconte Cyrille Pastre. Mais c’est aussi pour elle le moment de valoriser ces expériences pour réfléchir à de nouveaux modes d’accompagnement : « Nous avons beaucoup à retenir de ce qui a été fait durant cette crise pour imaginer des accompagnements complémentaires« , conclut-elle.
Article Pourquoi Docteur, disponible ici.