Depuis 2022, la Haute Autorité de Santé (HAS) a mis en place une démarche obligatoire, basée sur un référentiel unique, pour l’ensemble des structures d’accompagnement. VYV3 et ses unions ont su se mobiliser activement pour intégrer ces nouveaux critères, comme nous l’explique Nadia AMRANI, Responsable Qualité pour VYV3. Interview.
Qu’est-ce que ce nouveau référentiel Qualité de la HAS ?
La HAS a créé un référentiel, accompagné d’une procédure et d’un manuel. Sa spécificité : couvrir tous les champs de l’Autonomie : Personnes Âgées (PA), Personnes Handicapées (PH) et Domicile.
De plus, la HAS a établi un calendrier. 100 % des structures de France doivent être évaluées entre 2023 et 2027 ; c’est un premier cycle qui se répète tous les cinq ans afin de maintenir une dynamique d’amélioration continue de la Qualité.
Comment se construit ce référentiel ?
Il est structuré autour de 42 objectifs et trois chapitres : la personne accompagnée, les professionnels, et la structure. Ensuite, ce sont neuf thématiques, comme le droit des patients, qui sont investies pour chacun de ces chapitres.
Le point fort de ce référentiel, c’est qu’il se base en grande partie sur le parcours patient : une approche innovante qui permet de déterminer au mieux le niveau de bientraitance de la structure.
En parlant des structures VYV3, comment ont-elles accueilli ce référentiel ?
Les structures l’ont vu comme une bonne nouvelle en se disant que c’est un référentiel unique qui sert de guide, de feuille de route, ce dont elles étaient dépourvues auparavant. De plus, cela signifiait que la HAS faisait le choix d’investir le sujet de l’autonomie par le biais de la qualité ; c’est donc un signe de reconnaissance qui inscrit la Qualité comme pilier pour la prise en charge de tous.
Concernant VYV3, il y a d’abord eu une identification des structures prioritaires. 79 des 497 structures VYV3 ont été évaluées en 2023 (chiffre qui doublera à la fin du 1er semestre 2024), et 301 ont leur évaluation de programmée.
Après l’identification, de quelle manière vous êtes-vous préparés à cette évaluation ?
On a travaillé en lien avec les référents Qualité de l’ensemble des entités sur quatre grands chantiers :
- Une campagne de sensibilisation et de communication, notamment au moyen d’affichages et d’un cursus de formation.
- Un travail sur les critères impératifs, notés sur 5, qui représentent le b.a.-ba de la démarche. Sur 157 critères, 17 sont impératifs, et si un seul reçoit une note inférieure à 4, alors la structure hérite d’un plan d’action afin de se remettre en conformité.
- La mise en place d’indicateurs. VYV3a travaillé avec la Mutualité Française (FMNF) pour établir un corpus de 32 indicateurs.
- Enfin, le plus important : le choix des organismes évaluateurs. Une étude a été menée, avec les responsables Qualité des différentes régions, afin de référencer quatre organismes évaluateurs sur les 120 mis à disposition par la HAS.
Qu’est-ce que ça vous a apportés ? Quel bilan en tirez-vous ?
C’est un énorme travail. Il a fallu mobiliser les équipes, insuffler une dynamique, réaliser un autodiagnostic, se mettre à jour sur nos pratiques professionnelles, organiser la venue de l’organisme évaluateur… Tout ça demande de l’organisation et de l’énergie, surtout quand plusieurs évaluations interviennent en simultané.
C’est aussi l’opportunité de se questionner sur l’organisation. Quand on interroge les pratiques en équipe, les personnes concernées peuvent s’exprimer et partager leur perception des choses afin de porter des ajustements, ce qui est extrêmement bénéfique et permet d’améliorer les conditions de travail.
Pour finir, je dirais que la note est positive ! De plus, la dynamique est lancée dans toutes les régions et les évaluations sont passées ou programmées, ce qui est bon signe.
Merci et bravo à l’ensemble des professionnels d’accompagnement et aux qualiticiens qui par leur implication font vivre notre raison d’être en se mobilisant chaque jour, au cœur des territoires, pour apporter un accompagnement de qualité à nos patients et résidents.
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