La crise du coronavirus amène certains professionnels de santé ou acteurs du système sanitaire au sens large à agir en dehors de leur activité habituelle. Leur volonté : placer leurs compétences là où l’urgence sanitaire le requiert. Zoom sur un médecin généraliste d’un centre médical MGEN devenue téléconsultante.
Confinement oblige, le nombre des téléconsultations explose. En toute logique, ce boom de la téléconsultation se traduit par une augmentation très forte du nombre de médecins qui la pratique. Le Dr Céline Simon en fait partie.
Pour ce généraliste, médecin coordinateur d’un centre médical MGEN à Strasbourg et responsable médical du centre de prévention et d’examen du Bas-Rhin, cela s’est imposé comme une évidence. « Faire notre travail de praticien nous engage à répondre présents, affirme-t-elle. Et comme les patients sont réticents à se déplacer chez leur médecin, par crainte d’être contaminés par le COVID-19, il fallait une alternative. »
Dès ses premières téléconsultations auprès des patients de son centre mutualiste, Céline Simon a été séduite par cette pratique, même si la télémédecine « n’est pas valable pour toutes les pathologies ». D’où sa motivation à rejoindre la plateforme MesDocteurs (accessible aux adhérents Harmonie Mutuelle et MGEN).
« La moitié des appels portent sur le COVID-19, note-elle. Les gens paniquent au moindre symptôme, surtout les jeunes. Mon travail est de faire le tri afin de limiter l’engorgement des urgences et du 15. C’est la survenance ou non d’une complication d’ordre respiratoire qui est déterminante. La visio est le meilleur outil de consultation à distance, même si elle ne permet pas d’examen clinique. » Autre avantage de la téléconsultation : les médecins contaminés par le coronavirus peuvent continuer à consulter depuis chez eux.
Crédit photo : crédit : DR/MGEN