Au 1er juillet 2020, Dominique MAJOU, actuel Directeur général d’Harmonie Habitat et qui a accompagné la création de VYV 3 Pays de la Loire comme Directeur général adjoint depuis 2017, prend la Direction générale régionale de VYV 3 Pays de la Loire. Il succède ainsi à Francis GUITEAU, qui a conduit la structuration régionale des activités et occupé cette fonction depuis novembre 2018.
Dominique MAJOU, Directeur général régional de VYV3 Pays de la Loire
Aux côtés de Dominique MAJOU, au sein du Comité de Direction régional, Anne-Marie LEMESSAGER assure la Direction du Pôle Accompagnement & Soins, Valérie DEMARLE a été nommée Directrice du Pôle Personnes Âgées en juin 2020, et Jean-Marie GUÉRY a été nommé Directeur du Pôle Services et Biens Médicaux en février 2020.
La nouvelle dénomination VYV3 Pays de la Loire a été définitivement entérinée lors de l’Assemblée générale du 23 juin 2020.
VYV 3 Pays de la Loire en chiffres
3 questions à Francis Guiteau
Retrouvez dans son intégralité l’interview de Francis GUITEAU parue dans le SSAM’Interesse Hors série de juin 2020.
Francis GUITEAU quitte ses fonctions de Directeur général de VYV3 Pays de la Loire au mois de juillet pour s’engager sur la voie d’une retraite active, au sein du conseil municipal d’Angers. Il revient pour nous sur ses trois décennies passées dans le monde de la mutualité et nous donne sa vision de son évolution et de son avenir. Après avoir exercé tant de métiers au service des autres (professeur, éducateur de rue, directeur d’établissement…), il se voit comme un « citoyen du monde » et tire sa plus grande fierté des 200 projets internationaux qu’il a pu mener au profit des enfants handicapés. Retrouvez l’interview dans son intégralité.
Après 3 décennies passées à bâtir une offre de soins et d’accompagnement dans la Mutualité, comment jugez-vous les évolutions qu’elle a connues et quelle vision avez-vous de son avenir ?
A mon arrivée dans la mutualité, on avait une constellation de petites organisations corporatistes faite de milliers de mutuelles locales. Dans les 20 dernières années, on a assisté à un phénomène de regroupement incroyable. Au fur et à mesure de ces fusions, les entités constituées gagnaient en poids localement et donc en puissance de discussion avec les autorités et élus locaux.
Dans notre région, on comptait 300 salariés en 1991, dont 100 du Livre 2. En 2018, au moment de la régionalisation, nous étions 2000 collaborateurs, ce qui fait de nous une entreprise importante sur ce territoire. Pour bâtir cela, nous nous sommes appuyés sur des savoir-faire et des expertises dans le domaine de la petite enfance que les municipalités recherchaient. Nous y avons associé la modernité de nos équipements, tout en ayant des relations suivies avec les élus locaux, basées sur le dialogue et la transparence. Les élus discutent entre eux et cela a essaimé dans les territoires. Nous avons construit notre leadership régional sur notre différence, en étant attentifs à être innovants et offensifs. Notre objectif est de travailler à le rester, en gardant cette proximité et cette transparence.
Mais, dans un pays à culture jacobine comme l’est la France, avoir un impact national et surtout parisien est indispensable. A mes yeux, la constitution du Groupe VYV, c’était LA bonne idée, constituant le bon format au bon niveau. Aujourd’hui, nous disposons d’une capacité forte de dialogue actif avec les autorités aux côtés de l’Assurance Maladie, en ayant choisi de ne pas être seulement un financeur de la santé mais aussi un déployeur de services de soins.
Vous avez commencé votre carrière auprès des jeunes en difficulté, pris en charge des structures dédiées aux personnes en situation de handicap puis aux personnes âgées. Quel est selon vous le rôle de la Mutualité auprès de ces publics ?
L’idée n’est pas de se substituer à l’Etat ou à certaines ONG qui ont une réelle expertise dans certains domaines. Cependant, nous avons des savoir-faire et des modèles éprouvés, par exemple dans le champ du handicap psychique ou encore du handicap sensoriel (ouïe et vue) à VYV3 Pays de la Loire où nous avons rapidement intégré des logiques rééducatives permettant aux personnes de vivre avec une vie de qualité à domicile malgré le handicap, ce qui n’existait pas. A l’époque, on ne se souciait que de l’aspect éducatif des jeunes enfants (lire, écrire, compter) sans que rien ne soit prévu pour les autres aspects de la vie quotidienne ou pour ceux qui devenaient sourds ou aveugles à un âge plus avancé. Nous avons développé ces pratiques et disposons d’une expertise concrète et éprouvée.
Je pense qu’au niveau de VYV3, nous devons nous mettre dans une démarche de développement actif de ces « poches d’expertise », en dupliquant dans les entités de VYV3 les meilleures pratiques de chacune d’elles, qui démontrent notre capacité à être un acteur majeur du médico-social.
Et puis, nous avons un vrai pouvoir de changer l’image portée sur le handicap par exemple. Au début de ma carrière dans la mutualité, nous avons ouvert une crèche au cœur de l’institut pour déficients sensoriels Montéclair. En plus de contribuer à scolariser les jeunes hors de l’Institut, nous avons voulu faire entrer le monde extérieur dans l’institut. Dans la même logique, nous avons participé à la création de 200 projets de réseaux internationaux au profit des personnes en situation de handicap, ça a été une source d’enrichissement incroyable pour les patients, les collaborateurs et les personnes qui ont pu avoir une nouvelle vision du handicap. C’est ma plus grande fierté.
Quel regard portez-vous sur le projet VYV et comment envisagez-vous son avenir ?
Nous sommes tous d’accord sur la pertinence de ce projet. Ce projet est le bon projet. Nous constituons une réelle communauté humaine et ce regroupement d’acteurs était important et essentiel. Cette crise récente nous l’a montré : même si l’entraide aurait pu être encore plus grande entre les unions, nous n’avons pas souffert dans notre cohésion, il y a eu une solidarité interne remarquable et rien ni personne n’a failli nulle part.
Le Groupe VYV a un boulevard devant lui s’il parvient à trouver la bonne articulation et le lien réel entre ses composantes. Nous avons besoin d’acteurs solides et forts. J’ai entièrement confiance dans les femmes et les hommes en place.